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N70: Et si on changeait les rôles ?

MANUSCRIT N°70 Si on changeait les rôles Enfant 3ème PRIX LAURÉAT ET SI ON CHANGEAIT LES RÔLES? Par un matin de mars, Tomas, un jeune enfant de huit ans, se réveilla aux aurores pour regarder Sandrine, sa mère, partir à l'hôpital où elle exerçait le métier d'infirmière. C'était une grande femme de quarante-deux ans, aux cheveux blonds et frisés, musclée avec une peau claire tirant sur le marron. Peu après le départ de sa mère, sa grande sœur Jeanne, de douze ans, vint le voir et lui dit : « Retourne te coucher, il est à peine huit heures du mat'.  Elle était petite mais musclée comme sa mère, contrairement à son frère qui était grand, très peu musclé mais malin. Elle était blonde, et lui brun comme son père, chacun était très fraternel envers l'autre. - Je sais mais j'ai peur pour maman ! gémit-il.  - Mais pourquoi donc ? dit-elle en se calmant.  - Parce que, hier, je l'ai entendue dire qu'elle avait un patient très malade à l'hô...

N66: Et si on changeait les rôles?

MANUSCRIT N°66 Et si on changeait les rôles ? Enfant LAURÉAT ET SI ON CHANGEAIT LES RÔLES ? Une jeune fille de 14 ans, Betty, enfant unique, vit en appartement avec ses parents. Elle est en 3ème au collège, le brevet c’est pour bientôt. Elle a trois rêves qu’elle aimerait pouvoir accomplir dans sa vie :  - avoir un petit copain qu’elle aime, qui l’aime et qui prend soin d’elle.  - avoir des frères et sœurs. - être à la place de sa cousine Camélia. « Non mais c’est vrai ?! » se dit-elle. « Camélia a une vie de rêve ! Ne me dîtes pas le contraire ! » Elle a tout de génial : elle a un frère trop mignon, une sœur adorable, des parents qui lui permettent tout, un petit copain Mathias trop beau, fou amoureux d’elle. Et en plus, ses parents sont les gens les plus riches. « J’abuse un peu » se dit-elle.  On imagine le décor : jacuzzi, piscine, villa de rêve de trois étages et il y a aussi la salle de jeu, la salle de musique avec piano et batterie. ...

N76: Et si on changeait les rôles ?

MANUSCRIT N°76 Et si on changeait les choses ? Enfant LAURÉAT ET SI ON CHANGEAIT LES CHOSES ? Un inventeur fou a décidé de changer les rôles, les enfants sont les parents, les parents sont les enfants, mais, comme les adultes ont un plus grand cerveau que les enfants, les enfants se trompent, et se rattrapent. Tout s' inverse ! Les enfants ne savent pas faire à manger, les adultes vont à l'école, donc, << c' est la catastrophe >> ! l'inventeur fou va remettre ça dans l'ordre. Mais il avait oublié qu'il n'avait pas de machine à remettre dans l'ordre. Donc, il va fabriquer une machine pour remettre les choses dans l'ordre. (un peu plus tard ) tout s'est remis dans l'ordre. Les enfants sont les enfants, et les parents sont les parents. <<les choses qui commencent mal, finissent bien >>! - Luan Zils (7 ans)

N68: Ma musaraigne

MANUSCRIT N°68 Derrière le masque Adulte 1er PRIX MA MUSARAIGNE Quelle était cette musaraigne blottie dans l'ivoire de ma mémoire ? Défense d'éléphant et puis quoi ? Défense de tout ! Il fallait prendre la masse, le burin, défoncer tout, et tout c'était vingtsix ans de mensonges dont au moins vingt de cru, de su et de subi, j'en avais assez vu. Me soucier de ma voie, chanter avec mes pleines perspectives, il était temps. Cette musaraigne revenait grignoter sous mon front, refuserait de me laisser en paix tant que je n'aurai pas dit qui j'étais. Le tournant de ma vie ressemblait étrangement à une comptine mais j'étais fatiguée de compter justement les coups d'entaille portées à un moi que je voulais plus fière, moins incertaine. Je commençais à trouver que je méritais mieux que mon adolescence mensongère, mon enfance aberrante, mon émancipation anxieuse. Il était temps. Musaraigne, musaraigne, ça n'était pas un nez mais un museau, vraiment...

N61: Derrière le masque

MANUSCRIT N°61 Derrière le masque Adulte 2ème PRIX DERRIÈRE LE MASQUE Il me regarde.  Impitoyable il me regarde. Depuis que la nouvelle est tombée, depuis que nous n'avons plus le droit d'aller et venir comme il nous chante. Depuis que ce virus idiot frappe aveuglément dans nos foyers, lui, il me regarde.  C'est un masque de carton-pâte, qui recouvre le visage du milieu du front à la lèvre supérieure. Ça coince un peu au niveau des cils, qu’on est obligé de réordonner. Larges pommettes rouges sang, enluminures dorées qui soulignent les plissements d'une expression ahurie. Ce masque est effrayant. Je ne conseille à personne de le porter, c'est une expérience terrifiante.  Dans la glace, quand je l'ai essayé pour la première fois, j'ai détesté le regard fou qu'il m'a lancé d'emblée. Je l'ai retiré frénétiquement, mes doigts maladroits bataillant avec le lacet noué derrière ma nuque. Il est retourné au clou, sur le mur du couloir....

N48: Meigs

MANUSCRIT N°48 Derrière le masque Adulte LAURÉAT MEIGS Ce type ressemblait à son bureau : un teint gris, des traits tirés. Les cloisons en fidèles assistantes semblaient choper les mêmes rides que ses paupières. Ses gestes, son tweed, ses larges épaules brassaient une légère brise de tabac froid. L’agent qui m’avait reçu n’avait tenu qu’une minute face à ma déposition. Après des yeux ronds et quelques agitations il m’avait laissé entre les serres de son grand manitou, livré en pâture à cette pièce exiguë devant une silhouette grise de lassitude policière.  - Vous êtes monsieur?  - Carat, Sébastien Carat! Le type tripotait nerveusement un ticket de métro.  - Alors dites-moi M. Carat c’est quoi cette histoire?  - C’est ce matin… Je me suis réveillé avec la peau brûlante, une migraine qui tournoyait dans mon crâne. Mon visage semblait figé par le sommeil et il y avait ce goût malsain et métallique qui traînait sur mes lèvres. Et puis, j’ai vu mes m...

N69: L'enthousiasme

MANUSCRIT N°69 Derrière le masque Adulte LAURÉAT L'ENTHOUSIASME J'étais arrivé au bout de quelque chose. Les soleils éclairants, les remugles d'errance, tout ça désormais rapide me fatiguait. Non pas qu'il fallu pour moi tout cesser mais la fatigue, disait mon corps, n'est pas la même qu'à vingt ans. J'avais aussi de plus en plus souvent, au coucher, le désir louche de l'harmonie d'un visage ami. Je vieillissais. Mes ami·e·s vieillissaient aussi – eux s'en accommodaient très bien, et les garçons mieux que les femmes. Mes amitiés plus jeunes allaient trop vite pour que je les suive in extenso et je ne pouvais plus rouler carrosse à leur rythme zigzaguant. J'arrivais de Berlin où j'avais cru partir me reposer. J'étais pauvre, épuisé et recherché par la police. En contrepartie, sans doute étais-je heureux. Mais le bonheur, je veux dire la profondeur du bonheur, pas le bonheur des tiges et des branches mais celui des racines et ...

N33: Elle

MANUSCRIT N°33 Derrière le masque Adulte ELLE J’ai du mal à m’empêcher de la regarder. J’ai peur qu’elle finisse par le remarquer. Ou que quelqu’un d’autre s’en aperçoive.  Elle sourit tout le temps, elle rit, elle est gentille avec tout le monde. Je ne l’ai jamais entendu se moquer de qui que ce soit, ou dire quelque chose de méchant. Ça doit être la seule personne du collège qui puisse parler à Boris et même l’aider sans devenir la cible des prochaines railleries. Il fait tomber ses livres, lui, la risée du collège, celui que personne n’ose approcher de peur d’entrer dans le cercle des malmenés. Elle, elle lui ramasse, lui rend avec un grand sourire. Et tout le monde l’admire pour son geste. Même Axel, maître absolu du collège et sa bande ne l’ont jamais chahutée. Elle est tout simplement intouchable. Et quand elle défend Boris, Axel et sa bande arrête de le martyriser pour un temps.   Elle est là, incarnation parfaite de la joie de vivre, de la gentilles...