N48: Aventures et mésaventures d'une mouche

MANUSCRIT N°48
Aventures et mésaventures d'une mouche
Enfant
LAUREAT

AVENTURES ET MESAVENTURES D'UNE MOUCHE

Hey ! Moi c’est Nora ! Je suis une mouche. J’habite à Street Ford dans la nature évidemment. Dans ma vie, je mange, j’espionne, je vole, j’embête des mauvaises bêtes et j’esquive. J’aime bien faire ces activités quotidiennement. 
Dernièrement j’ai volé un morceau de fromage périmé (mes préférés) à une famille qui pique-niquait. C’était exquis ! J’ai failli me faire tuer par leur tapette mais ils ne m’ont pas eue parce que je suis très rapide. 
L’autre jour, mon ami Cocci la coccinelle, m’a prêté main forte pour aller piéger une fourmi. Celle-ci m’avait piqué une de mes larves. Au final, cette fourmi est devenue notre repas ! Elle était délicieuse. 
En ce moment, je surveille mes larves. Elles sont censées éclore bientôt et elles deviendront de petites mouches. J’aime bien m’occuper d’elles chaque année mais c’est une responsabilité importante. 
Aujourd’hui il y a de l’orage sur Street Ford. Nous, les mouches, on n’aime pas la pluie ,surtout à la période où on doit garder des larves. Une pluie trop forte pourrait les tuer. La pluie n’est vraiment pas mon fort. Je suis très inquiète. En plus de ça, je suis à l’autre bout de la forêt, je viens de trouver une mûre écrasée par terre, je l’ai en bouche, prête à nourrir mes larves. Je vais devoir affronter les dangers de la forêt jusqu’à mon ilot sous la pluie… 
Je me lance ! Le ciel est noir d’orage. Les éclairs sont présents. Mes larves sont sûrement affamées et sans défense. Les pauvres ! La pluie est de plus en plus forte. Je m’abaisse vers le sol au fur et à mesure que j’avance. Je passe sous une branche, puis sur un arbre tombé par terre. Je passe ensuite à deux centimètres de la gueule d’un chien traîné par son maître. 
Ouf ! J’arrive enfin dans mon ilot de feuilles que j’ai créé pour les larves. J’ai froid et faim. Et là, je vois mes larves avec Cocci. Je suis rassurée qu’elles aillent bien. Je remercie Cocci puis je nourris mes larves. Elles adorent les mûres. 
Je décide alors de les compter comme chaque jour et il en manque une ! Je me demande : Où est-elle passée ? Est elle morte ? Je vais bientôt le savoir. Je sors de nouveau de l’ilot prête à la chercher aux alentours. 
Rien… 
Je suis triste mais ça fait partie de la vie et ça m’est déjà arrivé.
Le lendemain, pour me changer les idées, je pars provoquer Ragna l’araignée qui veut me manger depuis longtemps mais qui n’y arrive pas. Pourquoi ? Je suis trop rapide pour elle évidemment. Elle est en train de tisser sa toile en ce moment. 
« ça va mon amie Ragna ? » lui dis-je en la charriant. « Tais-toi minable mouche ! » me répond-elle.
Puis, je m’en vais fière de l’avoir énervée. Je pars ensuite chercher quelque chose pour le repas. Je trouve un déchet humain. Parfait ! Un vieux morceau de viande. Je nourris alors mes larves qui commencent à devenir mouches. Deux d’entre elles sont d’ailleurs déjà parties, prêtes à affronter la forêt de Street Ford. 
Les semaines passent… Je continue d’embêter Ragna quotidiennement… et mes larves finissent par toutes devenir mouches et quitter l’ilot. 
Un jour, j’ai fait la plus grosse erreur de toute ma courte vie. Alors que je m’amusais à provoquer Ragna, cette peste d’araignée m’a piégée. Je m’explique : 
Elle m’a proposé qu’on fasse un jeu au lieu de s’embêter tout le temps. Comme une idiote, j’ai accepté ce stupide jeu, bien trop excitée à l’idée de la rendre folle. La règle du jeu était de se sauter dessus chacune son tour. Elle a dit que si je ne le faisais pas, je serais une lâche. Du départ, j’aurais dû me douter que j’allais perdre, parce qu’elle était avantagée grâce à son fil qui la portait. Du coup, elle n’était pas obligée de sauter mais juste de se laisser tomber comme à son habitude. Or, moi je devais voler, puis me projeter. Je ne vous dis même pas la complication. Bref, une fois que je lui ai sauté dessus, elle m’a attrapé et elle a commencé à m’enrouler dans sa toile, trop fière d’elle. Je ne pouvais rien faire. Je me voyais déjà morte. Je me débattais tout ce que je pouvais mais ça ne changeait rien… jusqu’à ce que mon amie Cocci vienne me sauver. Heureusement qu’elle était là, elle a profité d’un moment d’inattention de Ragna pour croquer son fil et me libérer. 
Je lui suis tellement reconnaissante de m’avoir sauvé la vie. C’est ainsi que je me suis retrouvée à garder à mon tour ses larves coccinelles avec plaisir un soir de pluie. 
Conclusion de l’histoire : ON RISQUE DE TOUT PERDRE A VOULOIR TOUT GAGNER.
- Louna Tillet

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