N60: Les flammes du bonheur
MANUSCRIT N°60
Par la fenêtre
Enfant
LAURÉAT
LAURÉAT
LES FLAMMES DU BONHEUR
Ce matin, je me réveillai tout en baillant, mon réveil avait sonné, j’étais fatiguée,
mais je devais me lever, je regardai par la fenêtre pour observer les oiseaux, ils
étaient si jolis que je me demandais comment ces volatiles avaient autant de
splendeur. Un jour, je m’étais dit que voler comme un oiseau serait une aventure
fantastique. En volant j’aurais pu parcourir le monde à battements d’ailes…
- Natacha, arrête de rêvasser dans ton lit, nous ne sommes pas en weekend ! s’exclama ma mère en me voyant encore dans mon lit.
- Oui, oui maman… dis-je en baillant.
Ma mère était gentille, brune, grande, elle avait de beaux yeux bleu-vert. Moi
j'étais comme ma mère mais j’étais petite et j’avais les yeux marrons. Mon père
était déjà parti de la maison. Je me souviens encore de l’année dernière car, nous
avions déménagé. J’étais triste d’avoir quitté mes proches, je dois bien l’avouer
et j’étais amoureuse d’un garçon dans ma classe de CM2. Mes parents me
répétaient sans cesse que je retrouverai mes amis mais, leurs encouragements
ne m’aidaient pas. Ma ville natale me manquait tant. Cela faisait trois mois que
je ne l’avais pas revue, mes parents étaient eux aussi malheureux de quitter leurs
collègues. Mais ils ne voyaient pas la souffrance qui était en moi. Je savais que je
ne pourrais rien y faire. Mon bonheur était caché tout au fond de moi mais je ne
savais pas où le trouver. Les vacances d’été venaient à peine de finir, aujourd’hui
serait ma première journée au collège. Cela m’effrayait un peu d’aller
dans l’école des grands.
- Ma petite chérie, pour ton entrée au collège ton père et moi nous nous
sommes dit que je t’accompagnerais à cette grande école. Je lui fis un faux
sourire « Non mais pour qui me prend-elle ? Pour une gamine de huit ans ?
Sincèrement je suis petite mais pas à ce point-là ! J’aurais la honte au
collège, en plus on habite à une rue près ! »
- Alors ma choupinette ça te fait plaisir ?
- Euh … oui maman.
- Quelque chose te tracasse ? Si c’est pour tes amis, tu auras le droit de les
appeler en rentrant.
- Non, je n’ai pas de problème
- Alors si tu en as, dis-les-moi. Je t’aiderai avec plaisir.
- Oui maman.
-
Ma chérie j’ai quelque chose à te dire.
- Quoi donc ?
- Je vais travailler ! dit ma mère d’une voix extrêmement heureuse.
- Bravo maman, que vas-tu faire ?
- Je vais devenir styliste de mode.
- Génial ! C’est super !
Ma mère avait toujours de bons choix pour les vêtements quand on allait faire
du shoping au centre commercial, c’est même elle qui avait choisi ma tenue pour
la rentrée.
- Bon alors allons y.
- Oui maman. J’allai au collège avec ma mère, elle fut surprise de ne voir
aucun parent puis, demanda à un professeur pourquoi n’y avait-il pas de
parent, l’enseignant lui répondit que les collégiens étaient autonomes et
qu’ils venaient donc tout seul. Je passai une journée très ennuyante car
aucun enfant ne venait vers moi à part une petite élève qui devait avoir
deux ans de moins que moi, elle m’expliqua qu’elle avait sauté deux
classes et qu’elle n’avait personne avec qui s’amuser et moi je lui dis que
je venais à peine d’emménager dans le quartier. Le soir, je rentrai à la
maison toute penaude fatiguée de ma première journée. Ma mère me
questionna mais, je ne lui répondis pas, je m’étalai sur mon lit sans dîner
et m’endormit dans un profond sommeil. La semaine se passa comme cela
mais, tout arriva un soir où il faisait très chaud, les voisins avaient fait un
barbecue, moi j’étais couchée, pour me rafraîchir de toute la chaleur qui
pesait dans ma chambre, j’ouvris ma fenêtre et senti comme une odeur
de brûlé, je me demandai que ce que c’était puis, je regardai par la fenêtre
et vis de gigantesques flammes envahir la maison des voisins, j’allai voir
mes parents en accourant dans leur chambre. Trop tard les flammes
avaient déjà atteint la maison, j’averti mes parents de la nouvelle puis,
tomba dans les bras de ma mère. Trou noir, je pense que mes parents
avaient dû avoir la trouille de leur vie et, qu’ils avaient appelé les pompiers.
Le lendemain matin, je me réveillai dans un lit qui m’était inconnu, ma
mère vint me voir.
- Nous sommes ruinés, la maison a brûlé, j’ai sauvé mes vêtements, les tiens,
ma trousse de couture et ton cadre photos de tes amis.
- Merci beaucoup maman …et Papa, comment va-t-il ?
- Très bien ma beauté, à partir de maintenant nous habiterons chez tes
grands parents. Tu retrouveras tes amis et tu auras une vie comme avant,
je t’ai inscrite dans le même collège que ta meilleure amie.
- Merci du fond du cœur maman et pour ton travail ?
- Ce n’est pas grave, je redeviendrai mère au foyer.
- Je suis encore désolée pour toi.
- Allons voir ton père, je suis sûre qu’il a hâte de te revoir en pleine forme !
Ma mère et moi sommes allées voir mon père qui était encore endormi. Toute
la famille passa sa journée dans la voiture pour aller chez mes grands-parents et
demain, je reprendrai l’école et reverrais ma meilleure amie et mes copines.
Nous arrivâmes enfin chez mes grands parents et profitâmes d’une bonne nuit
de repos, je m’endormi dans un lit douillet que ma grand-mère m’avait préparé.
J’avais hâte d’être demain ! Le lendemain matin, j’accourue dans la salle à
manger, je m’apprêtai à partir quand ma mère me dit que j’avais oublié de
m’habiller, je retournai dans ma chambre et parti au collège. A l’école ma
meilleure amie m’accueilli à bras ouvert. Je passai une excellente journée et
quand je fus rentrée ma mère me vue rayonner de bonheur.
- Ombline Freyler
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