N38: C'était le lendemain de ce matin là, le soleil
MANUSCRIT N°38
C'était le lendemain de...
Adulte
C’ÉTAIT LE LENDEMAIN DE CE MATIN LA, LE SOLEIL
Tout le monde devait s'enfermer, et lui, le traître invitait chacun à se faire caresser
par ses rayons, à tomber le manteau, à courir dans les parcs.
Brusquement il ne compris plus rien, où étaient -ils passés, tous ces petits terriens?
Déjà dans leurs trous, pourtant ce n'était pas encore la canicule!
Même les plages étaient désertes, la mer abandonnée, toute triste...
Quelques-uns, tels des drogués en manque, traînaient encore sur des parkings l'air
abattu, ou conquérant suivant les individus, poussant des chariots prêts à accueillir
moult provisions utiles ou non...
Quelques égarés aussi, réfractaires à toute idée d'enfermement ,jouaient au chat et à
la souris avec "L'Autorité".
Et les cris des enfants, leurs fou-rires, étouffés sous couvercles, remplacés par le
chant des oiseaux triomphant....
Dans des appartements cocottes-minutes, des drames couvaient...
Dans de belles propriétés des gens se prélassaient, le soleil en était-il heureux?
Que lui importait ce monde encore plus binaire que d'habitude?
Qui du bien et du mal allait on se jouer?
De cette loterie gigantesque , qui allait revoir l'été?
Et toi, soleil, vas tu réchauffer les âmes de ceux qui ne connaîtront pas ce futur été?
"C'était le lendemain de ce matin là; le soleil...."
- Catherine Perreton-Marchet
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